Les textes de la semaine : Chabbat HAYE-SARAH

Résumé de la Paracha HAYE-SARAH

Sarah décède à l’âge de 127 ans. Elle est inhumée dans la grotte de Makhpelah à Hébron qu’Abraham acquiert d’Efron le Hittite, pour le prix de 400 shekels d’argent.

Chargé de cadeaux, Eliézer, le serviteur d’Abraham est envoyé à ‘Haran afin d’y trouver une épouse pour Isaac. Devant le puits de la bourgade, Eliézer prie D.ieu qu’un signe lui soit donné : la jeune fille qui offrira de faire boire les chameaux avec lesquels il a voyagé sera celle qui est destinée au fils de son maître. Rébecca, fille de Bethouel, le neveu d’Abraham, accomplit le signe. Eliézer est reçu chez Bethouel à qui il relate les événements qui viennent de survenir. Rébecca accepte de suivre Eliezer en Canaan où ils rencontrent Isaac priant dans les champs. Isaac épouse Rébecca qu’il aime profondément et par qui il est consolé de la perte de sa mère.

Abraham prend une nouvelle épouse, Kétourah (Hagar) qui lui donne six nouveaux fils, mais Isaac est désigné comme son seul héritier. Abraham décède à l’âge de 175 ans et est inhumé auprès de Sarah par ses deux premiers fils, Isaac et Ismaël.

 

Les quiz de la semaine

 

1. Quels sont les 4 couples enterrés à Hebron ?
2. Quel trait de caractère Eliézer recherchait-il pour la femme d’Itshak?
3. Pourquoi Eliézer courut-il en direction de Rivka ?
4. Que voulait signifier Lavan à Eliézer quand il lui dit que la maison était « débarassée »?
5. Qui Eliézer voulait-il que Itshak épouse ?
6. Qui était Ketora ?
7. Quel présent fit Abraham à son fils ?
8. Quelle était l’âge d’Abraham à sa mort ?
9. Combien de fois le nom d’Eliézer est mentionné dans cette parcha ?

Commentaire de la Paracha HAYE-SARAH

Texte: Béréchit 23:1-25:18


Curieuse paracha que celle de cette semaine. Elle se nomme « Haye Sarah (la vie de Sarah) », et elle commence par la mort de Sarah pour se terminer par celle d’Abraham. Pourquoi nommer ainsi une paracha sur la mort ?
C’est que, comprendre la mort de quelqu’un, implique de comprendre d’abord ce qu’a été sa vie. Or que fut celle de Sarah et d’Abraham ?
Le texte indique : « La vie de Sara fut de cent vingt-sept ans; telle fut la durée de sa vie »(gen 24 :1). Selon Rachi, la répétition superflue « telle fut la durée de sa vie » indique que toutes les années de la vie de Sarah furent également bonnes. Et pourtant ! Par deux fois, en situation périlleuse (en Egypte et à Gerar) elle fut persuadée par Abraham de dire qu’elle était sa sœur et non sa femme. Malgré les promesses divines d’une grande postérité elle demeura stérile pendant de longues années et du se résoudre à convaincre son mari de pendre sa servante Hagar et d’avoir un enfant d’elle. Comment peut-on dire que toutes ses années furent également bonnes ?
En ce qui concerne Abraham, notre paracha est tout aussi déroutante : Selon le texte, au seuil de la mort, « Abraham était vieux, avancé en âge et l'Éternel l’avait béni de tout » (gen 24 :1). Or la promesse divine de lui donner la terre de Canaan ne s’était pas concrétisée. Il dut marchander avec les hittites un lopin de terre pour y enterrer Sarah. On lui avait promis une descendance innombrable, et ceci ne s’était pas non plus matérialisé de son vivant. Comment pouvait-il être satisfait ?
L’une des citations les plus célèbres de Nietzsche le philosophe est la suivante : « Celui qui a une raison de vivre peut presque tout supporter » (crépuscule des idoles)
Abraham et Sarah ont été tous deux des exemples suprêmes de ce que signifie « avoir une raison de vivre ». Le cours de leur vie a été impulsé par un appel, une voix divine qui leur demandait de quitter leur maison, de partir pour une destination inconnue, de faire le premier pas vers l’établissement d’une nation, d’une terre, d’une foi et d’un mode de vie qui seraient une bénédiction pour toute l’humanité. Les écueils que le destin a placé sur leur chemin et qui semblaient faire dérailler leur mission n’étaient en fait que des étapes dans la réalisation de celle-ci. Ce qui leur arrivait importait peu. L’important était de vivre selon le modèle qu’ils avaient choisi.
La foi aide souvent à trouver une raison de vivre et celle-ci nous donne la force de supporter bien des choses. La sérénité de Sarah et d’Abraham au terme de leur vie est un témoignage éternel de la manière dont ils ont vécu.

d’après Rabbi Jonathan Sacks  z’’l   https://rabbisacks.org/  

 

Commentaire de la Haftara HAYE-SARAH

Texte: Véhamélekh David. Rois I 1:1-31


Véhamélekh David. Rois I 1:1-31
Abraham et David sont tous deux des fondateurs. Abraham, premier hébreu, patriarche du peuple juif. David, premier roi de Jérusalem, fondateur d’une dynastie. Et pourtant comme c’est le cas de bien des fondateurs, ils ne savent pas si le projet qu’ils ont porté leur survivra. La question qui anime l’histoire de David, comme celle d’Abraham est de savoir comment le projet se poursuivra, comment l’héritage sera transmis de génération en génération. Dans la paracha tout comme dans la haftara, la réponse passe par des personnages secondaires. Dans la paracha, c’est Eliezer, le serviteur d’Abraham qui apportera la solution. Celui qui fut un temps son héritier, mais qui du fait de la naissance d’Isaac n’est plus en lice pour la succession, est envoyé par son maitre trouver une femme pour continuer la lignée du successeur choisi.
Dans la haftara, c’est Bethsabée, épouse de David, mère de Salomon qui sera déterminante. Son mari, qui a passé une bonne partie de sa vie à ne pas gérer la succession de ses fils, est malade, immobilisé au lit, et l’avenir de la nation est en danger. Utilisant à bon escient les informations fournies par le prophète Nathan, elle sait trouver les mots qu’il faut pour le convaincre de choisir Salomon comme successeur et la sauver, elle son fils et la nation.
Comment se fait-il que des personnages secondaires puissent ainsi jouer un rôle essentiel dans la transmission d’un héritage ?
Eliezer tout comme Bethsabée ont compris qu’ils œuvraient pour un projet qui les dépassaient. Ils ont été capables de mettre leur ego de coté pour se mettre au service d’une cause plus grande et ainsi assurer sa pérennité. Un exemple qui mérite sans doute d’être retenu.

d’après Bex Stern Rosenblatt http://www.conservativeyeshiva.org/torahsparks/  

 

Réponses aux quiz

1. V 23 :2. Adam et Hava, Abraham et Sarah, Itshak et Rivka, Yaacov et Léa.
2. V 24 :14. La bonté, elle devait éprouver de la compassion pour son prochain.
3. V 24 :17. Il vit que les eaux du puits montaient vers sa cruche quand elle s’en approchait.
4. V 24 :31. Il en avait ôté les idoles.
5. V 24 :39. Sa propre fille.
6. V 25 :1. Hagar
7. V 25 :5. Le pouvoir de bénir.
8. V 25 :7. 175 ans
9. Pas une seule fois !