Commentaire de la Haftara TOLDOT

Texte: Massa Malakhi 1:1-2:7


Massa Malakhi 1:1-2:7
Qui parle à D.ieu ? Dans notre Paracha, Isaac et Rebecca semblent tous deux avoir une relation avec D.ieu. Une grande partie de l’intrigue est de savoir qui à la génération suivante aura le droit d’avoir une relation avec D.ieu. Et cela passe par la bénédiction du patriarche délivrée à l’un seulement des deux enfants. A ce jeu, Jacob gagne et Esaü pleure.
La haftara de cette semaine est tirée du livre de Malakhi.
Contrairement à la plupart des livres des prophètes, ce livre ne nous dit rien sur sa date de rédaction ni sur la personnalité du prophète. Malakhi se traduit simplement par « mon messager ». Il est identifié dans le talmud (Meguila 15a) comme Mardochée, le personnage de l’histoire d’Esther et selon une autre opinion il ne serait autre que Ezra, le prêtre qui en 459 Avant JC ramena plus de 5000 exilés juifs de Babylone a Jérusalem et reconstitua la communauté juive dispersée sur le fondement de la Torah.
Dans cette haftara la communication avec D.ieu occupe une place de tout premier plan. La plus grande partie du texte est présentée comme une conversation entre D.ieu et les prêtres, puis entre D.ieu et le peuple. D.ieu parle, les gens questionnent et D.ieu leur répond :
« Je vous ai aimés, dit l’Éternel. Vous dites : En quoi nous as-tu aimés ? Ésaü n’est-il pas frère de Jacob ? Dit l’Éternel. Et j’ai aimé Jacob. Mais j’ai haï Ésaü : j’ai fait de ses montagnes une solitude et de son héritage des demeures de désert » (1 :2-3)
Ce dialogue peut apparaitre choquant : D.ieu nous affirme son amour pour nous et nous nous retrouvons à demander des éclaircissements, voire peut être même des preuves. Qui sommes-nous pour interagir d’une telle façon avec le tout puissant ? Au fur et à mesure que la conversation avance, elle se précise. D.ieu nous réprimande pour ne pas lui avoir accordé l’honneur et la révérence appropriée. Mais là encore nous demandons des détails : « En quoi avons-nous méprisé ton nom ? » (1 :6)
Ce manque de confiance peut s’expliquer par le contexte de l’époque. Le peuple juif est de retour d’exil sur sa terre mais n’a pas réussi à prospérer. D.ieu lui affirme son amour mais cela ne suffit pas. Le retour en terre d’Israël ne suffit pas. Le peuple se retrouve à interroger D.ieu encore et encore parce qu’il est en manque de réponses, sans pour cela en recevoir… jusqu’à ce qu’il comprenne que c’est à lui-même de trouver ces réponses
d’après Bex Rosenblatt ,  https://fuchsbergcenter.org/torah-sparks