Commentaire de la Haftara VAYERA
Texte: Véicha Ahat. Rois II 4:1-23
Véicha Ahat. Rois II 4:1-23
Elisée n’est pas un prophète comme les autres. Il n’a aucun message de D.ieu à transmettre. Il n’est pas là pour critiquer les manquements moraux de la nation et ne formule aucune critique sur les pratiques religieuses du peuple. Cet homme de D.ieu est plutôt un homme du peuple qui fait des merveilles pour ses amis et les gens qui croisent son chemin. L’étrangeté de son histoire a conduit certains commentateurs à se demander pourquoi au juste on nous raconte son histoire. La haftara de cette semaine relate une refonte grossière de l’histoire d’Abraham , d’Isaac et de Jacob ou tout au moins en comporte les ingrédients : hospitalité envers des envoyés de D.iieu, annonce de la naissance prochaine d’un enfant, sauvetage in extrémis de ce dernier en danger de mort.
Le prophète Elisée joue tour a tour le rôle de D.ieu ou de ses envoyés. Une femme sunnamite joue, elle les rôles d’Abraham et de Sarah. C’est le prophète qui lui annonce qu’elle donnera bientôt naissance à un fils. Il est celui qui donne la vie, et cette vie donnée est bientôt enlevée lorsque le fils, juste assez âgé pour aider son père aux champs, meurt de manière soudaine. C’est Elisée qui appelé à son chevet invoquera D.ieu et ramènera l’enfant a la vie.
Elisée veut rendre le monde meilleur. Il cherche et trouve des problèmes que lui seul peut résoudre. Il donne librement et sans réfléchir à tous ceux qu’il rencontre. Mais cela crée un cercle de personnes à charge qui ont besoin de son soutien pour survivre alors qu’il n’est parfois plus capable de donner.
L’histoire d’Abraham, de Sarah et d’Isaac présente un modèle différent. Certes, D.ieu s’occupe également de donner, mais il ne le fait pas sans discernement et l’on retrouve dans notre paracha comme dans tout le tanakh cette idée d’alliance : Les dons plus fort permettent au plus faible de prospérer, et d’acquérir une autosuffisance, pour éventuellement pouvoir repayer ses dettes.
Il y a là une leçon a tirer et lorsque nous voudrons à notre tour aider dans le monde actuel , essayons plutôt d’établir une relation plutôt qu’une dépendance.
d’après Bex Rosenblatt , http://www.uscj.org.il/commentaries/